Les plaques d'immatriculation européenne sont prévues chez nous dès juillet prochain. Vous avez des questions ? Dur d'avoir des réponses...
Tom EVRARD
On sera d'accord pour dire qu'il ne s'agit sans doute pas de la priorité absolue, mais tout de même... À quatre mois de l'entrée en vigueur de la plaque d'immatriculation européenne en Belgique, soit le 1er juillet 2010, il n'y a encore aucune décision du gouvernement quant à la couleur de ces nouvelles plaques...
Autrement dit, gardera-t-on nos bonnes vieilles plaques rouges et blanches, mais avec un caractère de plus (7 au lieu de 6 aujourd'hui), ou passera-t-on à la plaque européenne, à 7 caractères noirs sur fond blanc (précédés de la lettre B) déjà adoptée par bien d'autres pays ?
Du côté du cabinet du secrétaire d'État à la mobilité Étienne Schouppe, on ne s'alarme pas sur le sujet « par ailleurs déjà débattu à plusieurs reprises en conseil des ministres » .
« C'est un simple détail qui, comme d'autres, sera abordé en temps voulu, explique le porte-parole d'Étienne Schouppe. De toute manière, ce n'est pas de nature à remettre en cause l'entrée en vigueur de la nouvelle plaque au gabarit européen pour laquelle le gouvernement a marqué un accord de principe en juillet 2009. » Simple détail ? Si ce n'est des échanges au sein du gouvernement entre les adeptes de la nouvelle formule et ceux défendant la bonne plaque rouge et blanche « à qui les mioches faisaient signe à l'étranger », on a plutôt l'impression que tout reste à faire, tant le vide est abyssal en terme d'information.
Pour le quidam, aucun site officiel ne fait ainsi mention de l'arrivée de la nouvelle plaque. Internet ? Le sujet tient en quelques dépêches, forums, annonces officielles floues ou absence d'unanimité du gouvernement sur le sujet ; le tout datant de plusieurs mois. Seule certitude : son apparition se fera de manière très progressive.
Et les agents de la DIV ne semblent pas en savoir plus. « Parce qu'il n'y a rien d'officiel, et donc, on ne sait rien, dit-on dans plusieurs antennes de la DIV. Ce sera peut-être juillet, voire septembre. Enfin, peut-être, hein. » Pour le citoyen qui veut savoir, la quête d'infos sur ces fameuses plaques européennes s'apparente à une mission impossible. Qui est concerné ? Les nouvelles plaques seront-elles payantes ? Combien faudra-t-il débourser ? Y passera-t-on du jour au lendemain ? Autant de questions sans réponses.
À se demander si on y passera. Pourtant, c'est dans quatre mois.
| La Belgique, la dernière avec Malte Du côté du cabinet du secrétaire d'État à la Mobilité, on souligne que si le passage à la plaque européenne n'était pas une obligation imposée par l'Europe, la Belgique était cependant un des derniers pays de l'Union à ne pas y être passé, « à l'exception peut être de Malte», sourit-on chez Étienne Schouppe.
Question d'uniformité donc, mais il n'y a pas que cela. « Les combinaisons du système actuel (3 chiffres/3 lettres et vice-versa), sans oublier les anciens modèles (à 5 caractères) sont quasi épuisées.»
Le système européen qui comporte 7 caractères, offre davantage de possibilités. Et ce sur des plaques plus grandes. «De par leur format plus grand, elles sont donc plus lisibles que les formats actuels. Plus simples à lire par les forces de l'ordre, en cas de vol de voiture par exemple.»
On ne le dira pas, mais certains y pensent très fort : la tâche sera aussi grandement facilitée pour les radars... |
